La maison de Aymar du Bois MAURY

Darkaprincesse déposa les clefs sur la porte de la maisonnete de Bois Maury.

Citation :

Bienvenue dans votre dmeure, Cher Ami. Au plaisir de vous inviter chez nous pour un dîner. Bien à vous. Darkaprincesse

Darkaprincesse alla frapper chez Aymar. Elle venait d'apprendre l'ouverture de sa forge.


Personne, je vais lui laisser un parchemin, pensa t'elle

Darkaprincesse a écrit:

Cher Aymar, Vous voici forgeron quelle beau métier. Auriez quelques heures pour ferrer le cheval Excalibur de mon époux et ma jument Bayrish. J'ai trouvé des fers à la foire. Je vous les confie. Amicalement vôtre; Darkaprincesse

Ce matin, Aymar s'était levé avec un gros mal de tête. Il avait le nez bouché et sa gorge le faisait souffrir. Il avait prévu d'aller couper du bois en forêt, mais ne put se résoudre à sortir. Peut-être plus tard dans la journée s'il se sentait mieux...

Sutra avait déjà plus d'une fois manifesté son mécontentement de ne point encore avoir avoir reçu son fourage ni pu sortir, mais Aymar n'avait pas vraiment envie de déjà affronter le froid. Son lama attendrait bien un peu...

Le feu s'était éteint pendant la nuit et Aymar avait eu du mal à le rallumer. Pas de tirage, c'est du temps à neige, ça... marmonnait-il. Il mit un peu de lait à chauffer dans une petite marmitte et chercha après un pot de miel et quelques herbes. Mais lorsqu'il voulu mettre la main dessus, impossible de retrouver le pot de miel... Il vida donc toute l'étagère à provisions, sans succès. La table était maintenant remplie de provisions et Aymar râlait. Il était pourtant certain de l'avoir rangé là !

Tout à coup il entendit frapper à la porte. Il sursauta. Il n'attendait personne.
Un rapide coup d'oeil de part et d'autre de la chaumière pour se rendre compte qu'elle était dans un état pitoyable... Il n'avait pas eu le temps de nettoyer, et n'avait pas aéré, de peur d'aggraver son cas. En plus avec toutes ces provisions partout... aaahhh là là...

J'arrive cria-t-il

Il saisi une grosse écharpe de laine, se l'enroula autour du cou, et ouvrit la porte. A la vue de sa filleule, il sentit son coeur s'emballer dans sa poitrine.

Ah, ma douce, quel plaisir de vous...

Puis, pensant au terrible désordre qui règnait derrière lui, fut pris de panique. Il ne pouvait pas accueillir sa promise dans un tel chantier. Qu'allait-elle penser de lui ?

... mais... enfin... heu... KOFF KKOOOFFFFFFFF KKKOOOFFFFF

Il s'appuya contre le montant de la porte, pris par une violente quinte de toux.

Quand la porte s'ouvrit, elle aperçut Aymar enroulé dans une grosse écharpe de laine. Elle n'eut pas le temps de lui souhaiter le bon jour que déjà il toussait à pierre fendre. Mais vous avez pris froid! Ne restez pas debout, venez vite vous mettre au lit!

Et malgrés ses protestations, elle lui prit le bras et l'entraina à l'intérieur. Elle repéra sa couche et l'obligea à s'allonger. Il n'y a pas de mais. Ne faites pas l'enfant et restez au lit.

Il semblait trop las pour résister davantage. Elle en profita pour jeter un rapide coup d"oeil autour d'elle et aperçut le lait en train de chauffer doucement dans la petite marmite, la table encombrée de provisions. Elle se tourna vers lui en souriant et lui prit doucement la main. Ne vous inquiétez de rien, je vais m'occuper de vous.

Elle remonta la couverture sur lui puis ouvrit porte et fenêtre pour aérer la petite pièce ce qui fut fait rapidement. Ensuite elle raviva le feu sous la marmite, mit le lait chaud dans un verre, trouva le miel et rajouta de la cannelle.

Elle s'approcha d'Aymar pour lui présenter la boisson. Elle le regarda avec tendresse et lui parla doucement. Tenez, buvez celà, ça va vous faire du bien.

Yoko avait encore une main sur l'épaule de son aimé. Promettez moi de dormir un peu. Elle lui déposa un baiser sur le front en souriant. Puis elle lui prit la main et attendit que sa respiration soit calme. Elle remit une mèche de ses cheveux en place en souriant puis quitta silencieusement la petite chambre.

Elle retourna dans la cuisine. Elle mit de l'eau à chauffer puis elle regarda la table. Elle se demandait bien ou tout celà pouvait bien se mettre. Elle n'osait pas ouvrir les placards, elle n'était pas chez elle après tout. Finalement elle se dit qu'il serait sans doute content de trouver place nette. Elle découvrit des étagères vides et rangea les provisions. Elle nettoya la pièce puis prépara une soupe qu'elle mit à chauffer doucement.

De retour dans la chambre, elle constata qu'il dormait toujours. Elle s'intalla à côté de lui et posa sa tête sur le bras de son compagnon en murmurant Maintenant il faut guérir... Parce que je t'aime et j'ai besoin de toi...

Elle resta ainsi un moment puis ses yeux se fermèrent et elle s'endormi à son tour.

Aymar avait renoncé à lutter. Et quelque part il bénissait cette mauvaise toux qui l'avait rapproché de sa dulcinée. Il but le reste du bol de lait et se recoucha, confortablement installé. Mais ce n'était pas tant le confort sommaire de sa paillasse que la présence de sa promise à ses côtés qui rendait la situation si agréable... Il ne se lassait pas de la regarder et de lui sourire, tant et si bien qu'il ne se sentit même pas partir dans les bras de Morphée...

Tout à coup, pris d'une envie de tousser, il se réveilla en sursaut. Il ne savait pas combien de temps il avait dormi. Il secoua plusieurs fois ses paupières, et à son grand étonnement il vit son aimée couché à ses côtés, sa tête lovée contre son bras droit.

Il réprima fortement son envie de tousser, de peur de réveiller la belle. Il contemplait ses cheveux noirs et brillants. Très lentement, il approcha sa main gauche et commença à carresser délicatement ses cheveux.

Il murmura Qu'est-ce que je suis bien avec toi... Merci d'être là

Yoko senti une douce caresse dans ses cheveux et s'éveilla lentement. Elle ouvrit les yeux pour découvrir le regard plein d'amour de son parrain posé sur elle. Elle avait une irrésistible envie de l'embrasser. Son visage s'approcha lentement du sien... Elle réalisa soudain la situation dans laquelle elle se trouvait: seule dans la chambre de son promis et qui plus est, dans son lit! Que penserait d'elle sa pauvre mère!

Elle s'empourpra aussitôt et se redressa précipitamment. Elle se montra volubile pour cacher sa gêne. Vous êtes réveillé! Comment vous sentez vous? Puis posant sa main sur le front de son compagnon. Vous ne semblez pas avoir de fièvre. Si vous vous sentez suffisemment bien, je vous ai préparé à manger. Vous devez reprendre des forces.

Sur ces paroles, elle quitta rapidement la petite chambre pour aller dans la cuisine. Il lui fallu quelques minutes pour calmer les battements désordonnés de son coeur et reprendre une respiration normale. Puis elle alla remuer la soupe dans la marmite. Elle était prête.
Yoko servit la table en faisant beaucoup de bruit. Elle espérait que son parrain puisse se lever pour venir manger, elle redoutait de retourner dans la petite chambre.

Aymar avait été un peu surpris par la réaction de sa dulcinée. Puis, la voyant devenir écarlate et quitter précipitamment la chambre, il comprit que la situation avait dû gêner la jeune fille.
Dommage, se dit-il, j'ai rarement vécu moment si paisible et agréable...

Puis il se leva. Cette petite sieste lui avait fait le plus grand bien. Il remit sa grosse écharpe autour de son cou et avança vers la cuisine.

Yoko était très affairrée, elle courrait partout, faisait beaucoup de bruit. Aymar la regardait d'un air légèrement amusé.
Elle avait dressé la table...
Mais... la table ? Le gros bazar ? Mais... elle a tout rangé ??? Ou là là, je ne pensais pas avoir dormi si longtemps, moi ! pensa-t-il.

Il toussa légèrement puis avança dans la cuisine.

Mais, ma douce, vous avez tout rangé ? Il ne fallait pas, voyons !
Puis, allant vers l'âtre pour se réchauffer Et vous avez préparé à manger ? Oh là là, comment vous remercier ?
Je... je suis confus.
Qu'allez-vous penser de moi ?
Pour votre première visite en mon humble demeure, vous voilà à faire le ménage, la cuisine, et à vous retrouver dans une situation pour le moins embarassante...
Excusez-moi, ma mie, je... Ce n'était pas du tout comme ça que j'avais imaginé vous acceuillir, savez-vous.
Je serais triste que vous en preniez ombrage.

Aymar était toujours un peu embarassé. Il hésita, puis finit par s'asseoir en souriant à sa douce. Il toussotta encore une petite fois.
Comme c'était étrange de se faire servir chez soi...

Mmmhhh, c'est succulent, ma mie. Mais je n'ai jamais rien mangé de pareil. Cela vient-il de votre région d'origine ?

Il regardait sa belle qui s'était mise à table en face de lui. Dans chacun de ses gestes, il retrouvait cette grâce et ce petit quelque chose qui l'hypnotisait littéralement.

Puis, terminant son assiette

Mais, et si vous me parliez un peu de la contrée dont vous êtes originaire ? Je rêve d'en apprendre plus sur cette région qui a vu naître la plus belle des perles rares...

dit-il, curieux de découvrir et d'apprendre à mieux connaître sa promise.
Et puis, se dit-il, c'est aussi un moyen pour qu'elle reste encore un peu à mes côtés...

Vos histoires sont toujours tellement poétiques, tellement belles... Enfin, heureusement que ce fameux dragon ne vous a pas vue, sinon je n'aurais jamais pu goûter cette fameuse soupe dit-il en souriant. Puis, lui prenant la main en la regardant tendrement, il ajouta d'une voie fluette et je n'aurai jamais connu la joie et le bonheur de vous tenir dans mes bras. Rien que de penser que ça ait pu ne jamais exister...

Troublée, Yoko se leva et commença à rassembler les assiettes.

Ah non ! fit Aymar en se levant. Vous en avez déjà fait bien assez aujourd'hui ! Laissez-moi m'en occuper. La jeune femme se rassit à table. Aymar débarrassa la table, remit du bois dans l'âtre et mit de l'eau à bouillir. Je pense qu'une infusion ne me ferait pas de tort. Mais, j'y pense, où avez-vous trouvé les herbes que vous avez mis dans ma tasse tout à l'heure ? Je les ai cherché partout ce matin...

A côté du... ??? bon sang, mais j'avais la berlue ou quoi, ce matin se dit-il j'avais pourtant regardé sur cette étagère. Et en plus c'est pas un petit pot... Enfin, bon...

Toujours pensif devant ce pot de miel qui lui était passé sous le nez quelques heures auparavant, il n'avait pas vu sa filleule se lever. Il tendit la main pour prendre les herbes en même temps qu'elle. Leurs mains se rencontrèrent, et cet effet de surprise fit sourire Aymar autant qu'il fit rougir Yoko.

Si je vais mieux, c'est plus que certainement grâce à vous ! Merci.

Il avait pris délicatement sa main et se tourna vers elle. En se rapprochant d'elle, il sentit son rythme cardiaque battre des records...

Je... je me demande si je ne vis pas un rêve. Et j'ai par moment bien peur de me réveiller. Vous... Je n'ose imaginer vivre sans vous. Et j'ai bien peur de ne pas mériter tant de bonheur...

Les paroles de Yoko avaient touché Aymar au coeur... Ainsi quelqu'un pouvait vraiment l'aimer, lui ? C'était tellement irréel, tellement improbable il y a seulement quelques semaines...
Mais il se sentait tellement bien qu'il savait à cet instant que, quoi qu'il lui en coûte, il donnerait tout et même plus pour que cette situation perdure longtemps encore.

Il l'écouta attentivement tandis qu'elle lui caressait la joue. C'était tellement fort, tellement plein de bonheur qu'il avait envie de hurler son bonheur ou de sauter partout...

Et quand elle posa sa joue contre la sienne, il la serra fort contre lui et respira lentement et profondément, comme pour profiter encore plus pleinement de cet instant.

Moi aussi j'ai erré longtemps... si longtemps... lui glissa-t-il dans l'oreille.

Il continuait de la serrer fort contre lui, comme s'il craignait de la perdre, comme pour ne plus faire qu'un avec elle.

Il ferma les yeux. Il aurait voulu que ce moment ne s'arrête jamais.

Il se rendit compte que sa dulcinée tremblait légèrement. Sans quitter cette position et sans relâcher son étreinte, il lui demanda à voix basse dans l'oreille

Mon aimée, tu trembles ? Aurais-tu froid ?